L’agriculture familiale englobe toutes
les activités agricoles reposant sur la famille, en relation avec de nombreux
aspects du développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la
production agricole, forestière, halieutique, pastorale ou aquacole qui, sous
la gestion d’une famille, repose essentiellement sur de la main-d’œuvre
familiale, aussi bien les hommes que les femmes.
Dans les pays développés comme dans les
pays en développement, l’agriculture familiale est la principale forme
d’agriculture dans le secteur de la production alimentaire.
Au niveau national, plusieurs facteurs clés peuvent contribuer avec succès à son développement, entre autres: les conditions agro-écologiques et les caractéristiques territoriales; les politiques environnementales; l’accès au marché; l’accès à la terre et aux ressources naturelles; l’accès à la technologie, aux services de vulgarisation agricole et au crédit; les conditions démographiques, économiques et socio-culturelles; la disponibilité d’un enseignement spécialisé.
Au niveau national, plusieurs facteurs clés peuvent contribuer avec succès à son développement, entre autres: les conditions agro-écologiques et les caractéristiques territoriales; les politiques environnementales; l’accès au marché; l’accès à la terre et aux ressources naturelles; l’accès à la technologie, aux services de vulgarisation agricole et au crédit; les conditions démographiques, économiques et socio-culturelles; la disponibilité d’un enseignement spécialisé.
L’agriculture familiale joue un
rôle important au niveau socio-économique, environnemental et culturel.
EN QUOI L’AGRICULTURE
FAMILIALE EST-ELLE IMPORTANTE?
- L’agriculture
familiale et la petite agriculture sont liées de façon indissociable à la
sécurité alimentaire mondiale.
- L’agriculture
familiale préserve les produits alimentaires traditionnels, tout en
contribuant à une alimentation saine et équilibrée, à la conservation de
la biodiversité agricole mondiale et à l’utilisation durable des
ressources naturelles.
- L’agriculture
familiale peut être un moyen de stimuler les économies locales, surtout si
elle est associée à des politiques spécifiques axées sur la
protection sociale et le bien-être des communautés.
L’agriculture
familiale communautaire: une alliée pour garantir la souveraineté alimentaire
et lutter contre la faim
Les Nations Unies ont lancé
l'Année internationale de l'agriculture familiale (AIAF), à New York, le 22
novembre 2013, pour souligner le potentiel considérable des exploitations
agricoles familiales dans la lutte contre la faim et la préservation des
ressources naturelles.
Selon l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de 500 millions
de fermes familiales – exploitations faisant essentiellement appel aux membres
de la famille pour la gestion et la main-d'œuvre – produisent de quoi nourrir
des milliards d'êtres humains.
Dans de nombreux pays en
développement, les fermes familiales représentent environ 80% de toutes les
exploitations agricoles. D’après les données de la FAO, plus de 70% de la
population exposée à l’insécurité alimentaire vit dans les zones rurales de
l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique latine et du Moyen-Orient.
Dans son discours prononcé
lors du lancement de l’AIAF à New York, le Directeur général de la FAO, José
Graziano da Silva, a déclaré: «Rien n’est plus proche du paradigme de la
production alimentaire durable que l’agriculture familiale. Grâce à leur
production diversifiée, non spécialisée, les exploitations familiales jouent un
rôle central en garantissant la pérennité de l’environnement et la
conservation de la biodiversité.»
Au fil des générations,
les agriculteurs familiaux ont transmis leurs connaissances et leur savoir-faire,
préservant et perfectionnant de nombreuses pratiques et technologies favorisant
la pérennité de l’agriculture. Grâce à des techniques innovantes comme la
construction de terrasses et l’adoption de pratiques sans labour, ils sont
toujours parvenus à continuer à cultiver des terres souvent marginales. Rien ne
se rapproche plus du modèle de production vivrière durable que l’agriculture
familiale.
A l’échelle mondiale,
les fermes familiales sont estimées à 500 millions, et d’après une enquête
menée par la FAO dans 93 pays, elles représentent en moyenne plus de 80 pour
cent de toutes les exploitations. Dans les pays développés comme dans les pays
en développement, les agriculteurs familiaux sont les principaux producteurs de
la nourriture consommée à l’échelon local et les gardiens de la sécurité
alimentaire. D’après les expériences conduites dans de nombreux pays, on
constate que les agriculteurs familiaux sont tout à fait en mesure d’accroître
leur production s’ils disposent d’un cadre de politiques approprié et efficace.
Les besoins des
agriculteurs familiaux sont identiques partout dans le monde, ils se résument
à: une assistance technique et des politiques de soutien s’appuyant sur leurs
connaissances pour accroître la productivité; des technologies appropriées; des
intrants de qualité adaptés à leurs exigences et au respect de leur culture et
de leurs traditions; une attention particulière aux femmes et aux jeunes
agriculteurs; un renforcement des organisations de producteurs et des
coopératives; un meilleur accès à la terre et à l’eau, au crédit et aux
marchés; et enfin, une plus grande intégration dans les chaînes de valeur.
Une grande partie de
l’expérience acquise en matière de systèmes agricoles durables nous vient des
fermes à gestion familiale. La conservation et l’utilisation durable des
ressources naturelles sont enracinées dans la logique productive des
exploitations familiales. La nature très diversifiée de leurs activités
agricoles leur confère un rôle central dans la promotion d’un environnement
durable, sauvegardant la biodiversité et contribuant à des régimes alimentaires
plus sains et plus équilibrés. Par ailleurs, les agriculteurs familiaux jouent
un rôle central dans les circuits locaux de production, de commercialisation et
de consommation, non seulement en luttant contre la faim, mais aussi en créant
des emplois, en générant des revenus et en stimulant et en diversifiant les
économies locales.
Pourquoi l’agriculture familiale joue-t-elle un rôle central et
stratégique dans la souveraineté alimentaire et la lutte contre la
pauvreté?
Les systèmes agricoles et
alimentaires durables et solidaires font partie intégrante du mode de vie des
petits agriculteurs familiaux et de leurs moyens de production, car ils créent
des activités productives pour les jeunes des communautés rurales. Ainsi, si
les activités économiques des agriculteurs familiaux se développent dans le
respect des règles de commerce équitable, on pourra parvenir à éradiquer la
pauvreté. L’agriculture familiale offre une opportunité de stimuler les
économies locales, en particulier si elle est combinée à des politiques
spécifiques de protection sociale visant à garantir le bien-être des
communautés.
L'agriculture,
moteur de croissance indispensable à l'Afrique
L’agriculture en
Afrique de l’Ouest fait face à un double défi : produire plus et mieux pour
répondre à la croissance des besoins alimentaires et en particulier approvisionner
les villes ; assurer des revenus et donc des emplois à la population rurale
afin de réduire les flux migratoires et de lutter contre les inégalités et la
pauvreté qui concernent d’abord les campagnes.
La superficie des
terres cultivables est de 24 millions d’hectares. 9,5 millions d’hectares de
ces terres sont exploités ; soit 40% de taux d’occupation (Bureau national
d’étude technique et de développement, BNETD 1999). 1 million d’exploitations
agricoles familiales animent l’économie du pays dans le milieu rural : dans ces
exploitations agricoles et familiales vivent, 55% de la population totale.